La COVID-19 qui est apparue dans le monde à partir des premiers cas identifiés en Chine au dernier trimestre de 2019, a gagné presque tous les pays de la planète. Le Tchad est touché en mars 2020 et s’est doté d’un Plan national de contingence ainsi que de deux instruments de coordination pour gérer la crise sanitaire, à savoir la Cellule de Veille et de Sécurité Sanitaire, puis le Comité de Gestion de Crise Sanitaire. Malgré tout, la ville de N’Djaména est particulièrement affectée par la maladie à coronavirus. L’objectif de cette étude est de faire un point sur l’état des connaissances sur la perception de la COVID-19 par la population et l’appréciation de son modèle de gestion dans cette ville afin de soutenir des actions futures à réaliser par les acteurs publics et privés dans le cadre de la lutte contre cette maladie. Cette étude analytique à la fois rétrospective et prospective est réalisée grâce à une méthodologie basée sur une démarche dialectique et elle s’appuie sur l’approche qualitative. Les données sont recueillies en janvier 2021 auprès d’un échantillon de 527 personnes, à l’aide d’un questionnaire sur un support papier, administré en face-à-face à l’occasion des interviews. Les résultats obtenus rendent compte de la connaissance et de la perception de la COVID-19 par la population de N’Djaména, ainsi que leur perception des effets de cette maladie sur la population et des actions de lutte engagées par le Gouvernement. Ils rendent également compte de la perception du dépistage et du traitement de la COVID-19, du degré d’accord de la population pour un vaccin et de la perspective d’un retour à la normale.