Le découpage territorial constitue certes un mécanisme susceptible de rationnaliser l’action publique ; raison pour laquelle les gouvernants recourent parfois à ce procédé. Cependant, s’il n’est pas bien appliqué, il serait une menace pour la promotion de l’intégration nationale tel que cela est le cas pour la République démocratique du Congo. Cela a été démontré à travers les trois raisons ci-après : premièrement, le fait que certaines opérations de découpage territorial effectuées en République démocratique du Congo régénéraient des conflits ethniques et des contestations entravant la mise en œuvre sereine du processus de décentralisation dans le pays, alors que conflits ethniques et contestations populaires ne sont pas de nature à favoriser l’intégration nationale ; deuxièmement, le fait que le découpage territorial a ravivé dans certaines provinces de la République démocratique du Congo la question d'appartenance à telle ou telle autre nouvelle province plutôt que de voir la population congolaise s’identifiée à la communauté nationale, alors que cela est une menace à l’intégration nationale à cause du danger que cela présente sur le vivre ensemble harmonieux ; troisièmement, enfin, le fait que les opérations de découpage territorial suscitaient toujours le problème de cohabitation intercommunautaire ou des rivalités ethniques.