Contexte: L’ictère encore appelé Jaunisse correspond à l’excès du taux de bilirubine dans le sang (pigment produit par les globules rouges et présent également dans le sang et la bile) par accumulation qui entraîne une coloration jaune de la peau et des muqueuses. L’ictère (ou jaunisse du nouveau-né) est une affection très courante puisqu'il concerne 60 à 85% des nouveau-nés. Objectifs : Cette étude visait à décrire les aspects épidémiologiques, cliniques, thérapeutiques et évolutifs de l’ictère chez les nouveau-nés admis en hospitalisation. Méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective, descriptive et transversale réalisée en milieu hospitalier en 2019.Tous les dossiers médicaux des nouveau-nés à terme ou prématurés en consultation externe ou admis en hospitalisation durant la périodeallant du 1er Janvier au 31 Décembre 2018 ont été inclus. Résultats : Nous avons relevé 135 cas d’ictère néonatal parmi les 450 dossiers colligés, soit une fréquence hospitalière de 30%. L’ictère néonatal était à prédominance masculine, et était principalement dû à des infections (61,4%) et àdes incompatibilités ABO (11,1 %). Les signes cliniques étaient dominés par la pâleur cutanéo-muqueuse (34.1%) et les signes neurologiques (29.6%). Le traitement de l’ictère a consisté en l'utilisation d’antibiotiques, de transfusion, et de photothérapie dans respectivement 73.4 %, 18.5% et 08.1% des cas. L’évolution clinique a été bonne dans 85,2% des cas, mais on a noté 05.9% cas de décès. Conclusion : La sensibilisation, l’information et l’éducation des mères avant la sortie de l’hôpital portant sur les signes d’alerte d’ictère pouvant survenir chez les NNE, reste un outil de choix dans la prévention de ce trouble.